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Organisée conjointement par le Centre Franco-Autrichien pour le Rapprochement en Europe, Euro Créative et la Fondation Genshagen, la discussion en ligne « A quoi la Communauté politique européenne doit-elle aspirer ? » a apporté des perspectives autrichiennes, françaises, allemandes et polonaises.

Depuis les élections de 2021/2022, la coopération entre la France et l’Allemagne a été plusieurs fois mise à l‘épreuve. Néanmoins, à une époque de grands bouleversements, trois domaines peuvent être identifiés comme potentiellement constitutifs d‘un concept franco-allemand commun pour l‘avenir de l‘Europe : la question de l‘élargissement de l‘UE ; la réforme et l‘approfondissement de l‘intégration européenne ; le renforcement de l‘UE en tant qu‘acteur géopolitique. Pour progresser dans ces domaines, Berlin et Paris doivent s’attacher à regagner la confiance perdue de leurs partenaires européens.

Pour des raisons historiques, la France et l’Allemagne ont toujours entretenu des relations très différentes avec les pays du Maghreb. Toutefois, les intérêts politiques des deux pays dans la région ont fortement convergé ces dernières années. Cependant, si au niveau de la rhétorique, les promesses d’approfondir la coopération ne manquent pas, les politiques de l'Allemagne et de la France continuent de suivre une logique bilatérale.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, la relation franco-allemande est mise à rude épreuve. Avant la guerre, Paris et Berlin avaient déjà du mal à faire cause commune, mais le «changement d’époque» marqué par l’arrivée à la chancellerie d’Olaf Scholz complique encore la tâche. Si la France est relativement bien armée pour faire face aux nouveaux défis géopolitiques, l’Allemagne, elle, doit entièrement revoir ses positions. D’où des frictions dans la collaboration bilatérale, mais aussi au sein de l’UE. Aucune amélioration n’est en vue; à Bruxelles, le «moteur franco-allemand » est considéré comme un modèle dépassé.

After the Covid crisis, the war in Ukraine and the unfolding energy crisis are putting the economy of the European Union (EU) in serious difficulty once again. With high inflation rates, gas supply disruptions and the expectation that the European Central Bank (ECB) is set to further increase interest rates, the risk of Europe falling into recession is real. Against this backdrop, the most immediate challenge is to tackle the energy crisis. There will, however, be other important items on the EU’s winter economic agenda. All of these issues will put the EU’s unity to the test. They will require Member States – and, above all, France and Germany – to overcome their divisions and work together to build political compromises.

Europe is experiencing its third geopolitical caesura in less than ten years: in 2014, Russia violated international law and shook the very foundations of the Charter of Paris when it annexed Crimea. Two years later, in 2016, Donald Trump moved into the White House. At the end of June 2016, a majority of UK citizens voted to take Europe’s largest military power out of the European Union (EU). Since 24 February 2022, a war has been raging in Europe – one that Russia is waging against Ukraine. It quickly became clear to the EU Member States that they would have to change their view of their own defence policy. But how can the EU27 manage to improve their military capabilities in a coordinated manner? And what other foreign and security policy instruments must the EU now strengthen in order to restore and guarantee security in Europe on a permanent basis?

Les idées sur l’organisation future de l’UE divergent fortement au sein du Triangle de Weimar. Le gouvernement du PiS s’oppose à une évolution vers une Europe fédérale supranationale – telle que la France et l’Allemagne y aspirent – tout comme à une convention constituante qui pourrait ouvrir la voie à cette évolution. Seul le domaine de la politique d’élargissement de l’UE laisse entrevoir un rapprochement. Les partis d’opposition ne partagent toutefois pas la ligne du gouvernement. L’orientation future de la politique européenne de la Pologne dépendra donc grandement de l’issue des élections de l’automne 2023.

Emmanuel Macron a été réélu autour d’un programme pro-Européen. En l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale mais de présence forte d’une opposition eurosceptique, son deuxième mandat sera moins aisé en matière européenne. Macron n’abandonnera pas pour autant l’engagement de la France au sein de l’Union européenne, que ce soit en matière de relance économique, de défense ou d’aide à l’Ukraine. Il le fera cependant sans nécessairement appeler à une réforme des traités. Il est important que l’Allemagne d’Olaf Scholz comprenne que Macron aura les mains moins libres pour avancer sur l’Europe pendant son deuxième mandat alors même que l’Europe est devenue plus importante suite à la guerre en Ukraine.

L’arrivée au pouvoir de la coalition « feu tricolore » en décembre 2021 marque un tournant en matière de politique européenne. Le gouvernement fédéral s’engage résolument pour un développement supranational de l’UE et se distancie ainsi de la tendance de l’ère Merkel à privilégier les solutions intergouvernementales. Par ailleurs, il entend participer plus activement aux débats sur l’évolution future de l’UE, du point de vue de l’approfondissement des institutions et des politiques comme du point de vue de l’élargissement géographique.

La Weimar Plus Working Discussion « L’intégration européenne des Balkans occidentaux » qui s’est tenue le 9 décembre 2021 a étudié la manière dont l’UE devrait relever les défis auxquels sa politique d’élargissement est actuellement confrontée dans les Balkans occidentaux, et s’est demandé comment les États du Triangle de Weimar peuvent contribuer à cet objectif.Le présent résumé offre un aperçu des points abordés au cours de cette réunion.