Genshagener Papier N° 4

Sur la voie d’un espace européen de l’enseignement supérieur (Kopie 1)

Janvier 2011
Auteur : Peter Becker

Cette publication est issue du colloque « Bologne 2020 – L’avenir de l’espace européen de l’enseignement supérieur » organisé au printemps 2010 par la Fondation Genshagen et le Centre Bologne de la conférence des présidents d’universités d’Allemagne, en coopération avec la conférence des présidents d’universités de Pologne et de France.

Le processus de Bologne est probablement la réforme la plus profonde du paysage universitaire des dernières décennies. Par la déclaration de Bologne de 1999, 29 pays européens s’engagèrent à construire un espace européen de l’enseignement supérieur à l’horizon 2010. C’est lors des conférences de Vienne et Budapest de mars 2010 que cet objectif fut solennellement proclamé.

La poursuite du processus de Bologne soulève la question du dépassement de ses tensions inhérentes en tant qu’objectif juridiquement non-contraignant mais contenant dans le même temps une obligation politique de mise en œuvre. La politique européenne de l’enseignement supérieur fait face désormais à un défi fondamental. Il s’agit d’une part d’élaborer une solution équilibrée pour le développement futur des systèmes éducatifs et des établissements d’enseignement supérieur dans le contexte de compétition européenne et internationale. D’autre part, il est nécessaire de trouver un juste milieu entre le maintien de régulations nationales et l’élargissement du champ d’action et de l’autonomie des établissements.

Cette publication expose quatre scenarii du développement futur du processus de Bologne et décrit les évolutions envisageables sans pour autant établir d’évaluation ou de recommandation. Il s’agit d’esquisser les cadres possibles de la politique européenne de l’enseignement supérieur pour la prochaine décennie :

  • l’ouverture maximale des établissements d’enseignement supérieur à un « Bologne Global » (1),
  • un retour au paysage de l’enseignement supérieur européen éclaté du siècle précédent, soit un « Bologne Régional » (2),
  • une appropriation de l’ensemble du processus européen de réforme par l’Union européenne et ses organes supranationaux, et sa mutation vers un « Bologne Européen », intégré et supranational (3),
  • ou enfin un prolongement pragmatique du processus vers un « Bologne Paneuropéen » et intergouvernemental (4).