The Comprehensive Approach to Crisis Management in a Concerted Weimar Effort
- Genshagener Papiere
- Dialogue européen
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Mars 2011
Auteur : Cornelius Adebahr
L’Union européenne se trouve actuellement dans une phase critique concernant sa politique de gestion de crises. Afin de conserver son identité civilo-militaire, il lui faut mettre en place une base solide pour sa politique de sécurité et de défense commune (PSDC) et pour le service européen pour l'action extérieure (SEAE) tout récemment établi. Dans ce contexte, une initiative récente lancée par les pays du Triangle de Weimar, – France, Allemagne, Pologne – a relancé la réflexion sur le développement futur d’une approche stratégique globale de la gestion des crises.
Cette publication présente les défis actuels soulevés par le concept, souvent avancé mais rarement compris, d’« approche globale » (comprehensive approach) en matière de gestion de crises ainsi que les tentatives de l’UE pour le concrétiser. Après une analyse de la proposition développée par les pays du Triangle de Weimar, trois propositions centrales concernant les prochaines étapes à suivre en vue de la présidence polonaise du Conseil, dans la deuxième moitié de 2011 sont avancées :
- L’ouverture du processus de Weimar à d’autres pays membres de l’UE dans le cadre de la PSDC (« Weimar plus X ») (1)
- Une coopération élargie avec l’OTAN à travers des accords « Berlin-Plus-Reverse » (2)
- L’élargissement de l’objectif global 2010 (Headline Goal) en y intégrant un objectif civilo-militaire global (3).
L’engouement initial des débuts de la gestion de crise de l’UE, consécutif aux premières interventions, en 2003, semble passé. Malgré l’enthousiasme soulevé par la décision de l’UE de s’engager dans des crises complexes hors de son territoire, le bilan des différentes missions menées est mitigé. Si l’UE ambitionne de développer l’ « approche globale » comme trait caractéristique de sa gestion de crises, elle doit faire en sorte que cette approche trouve son expression dans le nouveau service européen pour l’action extérieure aussi bien en termes conceptuels qu’institutionnels. Bien que certaines des résolutions les plus importantes de l’objectif global 2010 aient déjà été réalisées, L’UE ne dispose toujours pas de capacité de planification et de conduite autonome des opérations civilo-militaires.